dimanche 25 avril 2010

MEMORIAL DU MONT VALERIEN



LE MÉMORIAL DE LA FRANCE COMBATTANTE,

DONT LA CONSTRUCTION FUT DÉCIDÉE PAR LE
GÉNÉRAL DE GAULLE, A ÉTÉ INAUGURE PAR
LUI-MÊME, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, LE 18 JUIN 1960
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Encore tout "ébeubis" (permettez moi cette "picardisaille"*) de notre visite dans ateliers de DASSAULT AVIATION, nous voici transportés, l'estomac dans les talons, dans le "55 places" immaculé de la Base aérienne n° 103 de Cambrai, vers la colline appelée "LE MONT VALERIEN", au faîte de laquelle s'active, sous ce nom depuis le 1er avril 1947, le 8e Régiment des Transmissions de l'Armée de Terre dont la devise est "Tu es l'ancien : sois le meilleur" !
(Le ton enjoué dans lequel j'introduis la narration de cette seconde partie de la journée passée avec les anciens de l'Armée de l'Air ne présage pas du caractère extrêmement dramatique, tragique, infiniment émouvant et respectueux de l'objet même de notre visite en cet endroit qui est ...j'allais dire un symbole, mais plutôt une réalité éminemment importante pour la mémoire des personnes qui ont, ici, sacrifié leur vie pour la nation ainsi que pour leurs familles.
Mais..., que voulez-vous...chaque chose en son temps.)

Nous en étions donc, pour la plupart j'imagine, "l'estomac dans les talons" - (Et non pas : "Laisse Thomas dans l'étalon", ce qui serait du domaine de la zoophilie !) - Et, comme précisé dans l'épisode précédent : Dans l'Armée de l'Air, on est opérationnel en toute circonstance. Du coup, pas de surprise : notre bon samaritain (Alain l'ops.) avait prévu de quoi nous humidifier la glotte et mettre à l'épreuve la sous-ventrière des plus gaillards d'entre nous !!!
La mignonne du pays des Îles avait beau être de bonne volonté, elle ne pouvait manifestement pas faire face à une telle bande d'assoiffés ! Qu'à cela ne tienne, d'aucun entreprit très vite un mouvement social spontané (je parle de l'homme en bleu...) pour venir en aide au personnel en place !

Après la première gorgée du délicieux nectar qui nous était offert, nous avons rapidement formé les faisceaux par affinité (ce mot fait un peu tarlouze dans le domaine militaire, vous ne croyez pas ...?!). Les tables rondes sont très favorables pour entretenir la convivialité entre les convives (justement) !





Il n'avait échappé à personne que quelques-uns de nos collègues n'avait pu se joindre à nous ce jour-là, et nous savions que pour deux d'entre eux cette absence était due à un souci de santé. Peu avant le repas, Alain prit la parole pour donner des nouvelles un peu plus rassurantes de notre ami Jean-Claude HERARD, et suggéra à ceux qui le connaîtraient d'écrire un petit mot d'encouragement et de soutien à l'intention du très populaire Major GLOMME, sorti depuis peu, lui aussi, d'une opération délicate.
Nous remercions au passage le personnel du Cercle-Mess du 8e Régiment des Transmissions de l'Armée de Terre et leurs supérieurs pour l' accueil qui nous a été réservé et la disponibilité dont ils ont fait preuve à notre égard.
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Il ne m'est pas possible de donner ici les détails très intéressants sur les sites que nous allons visiter. D'autres avant moi ont fait ce travail. J'ai relevé les deux liens ci-dessous que je vous encourage à consulter. Ils vous apporteront toutes les informations que vous souhaiteriez connaître.

Notre petit périple commença par le Mémorial de la France Combattante, érigé à la demande du Général de Gaulle, qu'il a inauguré en tant que Président de la République le 18 juin 1960.


Ce Mémorial est constitué d'un mur en grès rose d'une longueur de 150 mètres, orné de 16 imposantes sculptures réalisées par 16 artistes différents, représentant le courage des combattants et les différentes formes du combat. En son milieu s'élève une Croix de Lorraine d'une hauteur de 12 mètres flanquée de 2 portes donnant accès à la crypte où reposent 16 corps de combattants français, et au chemin du souvenir. Devant la Croix, une flamme brûle en permanence depuis l'inauguration. Derrière elle, sur la Croix de Lorraine, est gravée cette phrase, prononcée par Le Général le 18 juin 1940 : "Quoiqu'il arrive, la flamme de la Résistance ne s'éteindra pas".

Notre visite se poursuivit par la crypte puis par le Chemin du Souvenir, ce même chemin que devaient emprunter les prisonniers amenés en camion puis enfermés dans une chapelle désaffectée en attendant d'être dirigés, une centaine de mètres en contrebas, dans une clairière où ils étaient fusillés.

Dans la chapelle sont conservés les 5 poteaux d'exécution. Depuis septembre 2003 une cloche en bronze de plus de 2 mètres de haut a été installée à même le sol, sur laquelle ont été gravés, par années, le nom de 1014 fusillés authentifiés à ce jour.

Notre guide nous fit ensuite découvrir la fameuse Clairière des Fusillés où se déroulaient les exécutions. Les corps des victimes étaient ensuite répartis dans les cimetières des communes environnantes telles que Suresnes, Rueil-Malmaison, Nanterre, etc... Un abbé Allemand, le Père Franz STOCK, avait tenu à aider les prisonniers dans leur ultime épreuve. Connaissant la date prochaine de leur exécution, il encourageait les futurs fusillés à écrire un petit mot à leur famille. L'une de ces lettres est gravée sur une pierre devant la Clairière. Notre guide nous a fait vivre un moment d'une émotion intense en demandant à deux d'entre nous, Madame HAZEBROUCK et Jo DELVAL qui se sont portés volontaires, de lire chacun une de ces lettres que de jeunes combattants avaient écrites à leur famille. A la fin de la lecture, les visages étaient très graves et certains regards troublés par l'émotion. Une minute de silence a été respectée par l'ensemble de la communauté, chacun prenant conscience du sacrifice de ces Français, parfois si jeunes, au service de la Nation.
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Après une journée aussi bien remplie, nous avons regagné notre autocar pour rejoindre le Cambraisis. Mais, notre cher Alain nous avait réservé une dernière surprise ! Une petite visite des monuments parisiens ! Ainsi, de la Porte de Saint-Cloud, nous avons rejoint Roissy par le Sud, puis l'Est avant de retrouver l'autoroute A1 ! Un seul reproche : du périf extérieur et de la Francilienne, beaucoup ont eu bien du mal à distinguer les perles de notre Patrimoine qui sont généralement en plein centre de la capitale !

On ne lui en voudra pas (il a passé des bêtises de Cambrai dans le bus, sans doute pour se faire pardonner...) : égal à lui-même, le roi des aires de repos a dressé son pupitre sur le macadam pour nous proposer l'apéro de fin de journée ! Sympa, non ?

En tous cas, merci encore à lui qui, malgré nos caractères difficiles ou taquins, continue à nous proposer de superbes sorties qui permettent aux anciens de se retrouver et de parler du bon vieux temps !


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